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mercredi 2 décembre 2009

Rendez-vous chez moi au Japon

Au printemps dernier je parcourais le Japon du sud au nord, de Nagasaki à Tokyo à la rencontre des japonais et de leurs maisons... Le documentaire de 52 minutes, "rendez-vous chez moi... au Japon" réalisé par Roland Théron sera diffusé dimanche 6 décembre 2009 à 14h45 sur Canal+ dans la série "les nouveaux explorateurs".
Rendez-vous dimanche !

lundi 16 novembre 2009

Se prendre pour un chercheur d'opale...

Ce petit vent chaud qui vous taquine les joues. Ce soleil écrasant qui se reflète sur chaque petit grain de sable et vous éblouie. Ces bruits de grincements, de moteurs lointains et de vautours en chasse qui vous sifflent dans les oreilles. Cette ambiance particulière de ville presque morte posée au milieu de nulle part… Bienvenue à Coober Pedy.
Le désert à perte de vue. La chaleur écrasante. La capitale de l’opale est comme une ville du farwest moderne traversée par une route unique traversant l’Australie du sud au nord. Ici, on n’est pas là pour le climat, rude, ni pour son activité culturelle. La quête de l’opale est la seule règle, les dollars sont la seule motivation… Faire fortune.
Bien sûr, aujourd’hui, les touristes de passages sont autant de petites pierres précieuses guettées par les habitants. Il y a ce chinois arnaqueur vendeur de pseud’opale, le pizzaïolo grec intéressé par les étrangères de passage, le propriétaire de l’orphelinat de kangourous et tant d’autres vendant tout et n’importe quoi, les devantures sont de bric et de broc mais c’est aussi ça, Coober Pedy…
Et puis, il y a aussi, les vrais, les chercheurs d’opale. Ceux qui creusent le sol désertique sous les 40° à la quête de la pierre. Nous en avons rencontré. Il y en a beaucoup, comme cet Allemand se baladant avec son trésor à la main, de bar en échoppes afin de vendre ses pierres. 7000 dollars les 3 petits sachets en vrac nous dit-il. Etonnés, nous regardons. Et c’est vrai qu’en pleine lumière, des reflets bleus, turquoises et orangés jaillissent de la pierre. Il est venu là pour faire fortune et espère bien découvrir d’autres filons… Il y a le grec aussi, le serbe, la suisse, le croate, au total près de 50 nationalités réparties ce riche caillou.
Le lendemain, nous parcourons les mines et rencontrons un autre de ces chercheurs de trésor nacré… Il nous propose de jouer au mineur, au chercheur d’opale… Nous voilà dans une cahute en ferraille au milieu des mines. Dehors, le soleil est éblouissant mais à l’intérieur, il fait totalement noir mais toujours aussi chaud. Un tapis roulant traverse la cahute, il permet d’amener les gravats récoltés du fond de la mine. La recherche des pierres précieuses peut commencer. Le secret de l’opale ne se découvre qu’à la lumière noire. C’est alors que le tapis s’actionne. Les cailloux passent sous cette lumière. Un vacarme ahurissant, et parfois une lueur azure au milieu des cailloux, l’opale se découvre à nous. Il faut alors être rapide et choper la pierre. Le premier qui la prend en devient l’heureux propriétaire. C’est la seule règle.
En 15 minutes dans cette machinerie infernale, je comprends l’intérêt de la quête de l’opale… Ces petites lueurs dans le noir sont comme des lucioles symbolisant la quête de la richesse… Cette recherche peut vite devenir une drogue. On se prend alors au jeu de la quête à tout prix…

mercredi 11 novembre 2009

Le mécano des bois

Quand vous parcourez l’Australie d’ouest en est, du nord au sud en passant par le centre et les îles, et tout ça en seulement 3 semaines, ça demande une sacrée organisation… Bien entendu, l’Australie, c’est de grandes distances mais c’est aussi un pays extrêmement pratique et facile à explorer. Tout est pensé pour faciliter le voyage. Et ça marche ! Des avions, des ferrys, des 4x4, des bus, des trains… Et parfois un petit grain de sable qui vient bousculer le bon déroulé du programme…
Nous voilà au milieu d’un parc national, une immense forêt de grands arbres et de fougères géantes au coeur de la Tasmanie. Tout roule quand d’un coup, de la fumée sort du moteur de la voiture.
Arrêt d’urgence sur le bord de la piste. Une odeur de produit chimique envahit alors la forêt. Roland ouvre le capot. La fumée s’évacue d’un coup comme lorsque l’on découvre un plat qui a mijoté des heures durant. Un liquide vert fluo coule alors du moteur.
Petit problème de surchauffe ? Cela proviendrait du liquide de refroidissement… Il y en a pas assez, apparemment.
Nous voilà au milieu des fougères à chercher une solution… Pas sûr que mon jus d’orange bio soit apprécié par le moteur de la voiture. Roland fini alors d’une gorgée salvatrice sa bouteille et décide de s’en servir afin de remplir peu à peu le réservoir avec l’eau boueuse et croupie d’une flaque. Ça a l’air de fonctionner… Le produit chimique se mélange à l’eau noirâtre de Tasmanie et tout va alors beaucoup mieux. On reprend la route, la voiture ne chauffe plus. Enfin, on espère.
Le grain de sable s’est dissout et notre « expédition » peut alors reprendre de plus bel…

Jusqu’à aujourd’hui, décidément, les problèmes de voiture continuent… On crève en plein désert près de Coober Pedy. Ici ça ne manque pas de grain de sable ni de roue de secours heureusement…

mardi 10 novembre 2009

Mon petit bout du monde...

Difficile de parcourir le monde et de ne pas trouver le bon bout… Le bout du monde, celui qui symbolise le lointain, le dépaysement. Bien sûr des petits bouts du monde, il y en a plein, mais être au bout du monde, ça signifie quoi en fait ? Par quel bout commencer et par quel bout terminer… Comme disait Raymond Devos, il est difficile de trouver le bon bout… Et si je trouve le bout du monde, ça veut certainement dire qu’il y a un autre bout, celui d’où je viens… Compliqué, et pourtant je crois bien avoir découvert un de ces bouts du monde.
Nous sommes à « recherche bay » à l’extrême sud de la Tasmanie, l’équivalent de notre extrême nord… De l’autre côté de l’océan, l’Antarctique, et face à moi, une plage de sable blanc, une eau limpide et tranquille aux reflets verts et bleus et une forêt d’eucalyptus à perte de vue…
Un petit groupe de chinois pose pour la photo souvenir, un backpacker allemand revient d’une marche de 5 jours au cœur de la forêt, un couple à la retraite contemple les vagues et 3 jeunes australiens, un peu grassouillets, sirotent une bière et lisent des revues automobiles assis face à la mer, les pieds dans le sable pour les tenir au frais…
Grand soleil, visibilité parfaite, un petit vent du nord et toujours en tête ce « no worries »…
Le temps passe. Le bruit des vagues s’échouant tranquillement sur le sable ponctue les cris des oiseaux et autres perroquets. Il y a comme un sentiment de bien être. Quasiment seul au monde, seul, face à cette immense tableau naturel, seul, au bout du monde, mon bout du monde…

vendredi 6 novembre 2009

OZ pics 03



jeudi 5 novembre 2009

OZ pics 02





mercredi 4 novembre 2009

Melbourne fashion cup

Hier avait lieue la "Melbourne cup": une course de chevaux tout ce qu'il y a de plus conventionnelle... Des casaques, des cravaches, des paris d'argent, des jumelles, des chapeaux et une quinzaine de chevaux qui galopent le long d'une piste, un petit tour et puis c'est tout.
Pourtant, cette course tient le pays en haleine pendant près de 3 jours: pronostics, parade, préparatifs... tout y passe. Tout est prétexte à être médiatisé, commenté, suivi. Arrive, le moment tant attendu, la course, qui dure environ 1 minute 30 durant lesquelles tout le pays s'arrête... jusqu'à la ligne d'arrivée, annonciatrice d'une bonne tournée générale de bière...
En ce jour de novembre, drôle d'ambiance en ville... A Melbourne, tous les magasins sont fermés mais les tramways sont bondés d'hommes en costumes baladant madame et sa robe de "créateur" pour se rendre à l'hippodrome. Il faut dire que pour la "Melbourne Cup", l'australien s'habille, et nous avons alors droit à un festival de tenues toutes plus improbables les unes que les autres...
Finis les tongs, les bermudas de surfeurs et les t-shirts trop amples, place au costume, à la chemise et au chapeau. Finis les escarpins et les petites robes d'été ou le jean 'casual', place à un remake des pires créations de la mode... Sans vouloir être trop désagréable, il faut dire que j'ai eu droit à un petit aperçu de ce qui ce fait de pire en robe et en chapeau.
Des couleurs éclatantes, des chapeaux trop fleuris, des robes pouvant faire office de rideaux, des pantalons pas assez longs, des rayures et des carreaux, des fleurs toujours trop présentes sur les robes et même ailleurs, du violet, du rose et du jaune flashy sur une même personne... Et tout ça en taille S quand il faudrait du M voire plus... L'australien et l'autralienne se fichent du "quand dira-t-on" et c'est mieux ainsi car ce n'est plus vraiment une course de chevaux mais une course de mauvais goût...
La course passée, tout ce petit monde rentre mais défringué... Il est alors 16h et Melbourne s'éveille, les chapeaux à fleurs se fanent et les costumes sentent la bière... ça crie, ça boit, ça chante, les 'bourrins' ne sont pas où on croit...

lundi 2 novembre 2009

OZ pics 01

Quelques clichés de Cairns et la grande barrière de corail vue du ciel...




Stradbroke "paradise" island

Un petit coin de paradis au large de Brisbane: de la fôret à perte de vue baignée par les eaux turquoises du pacifique… Un sable aux reflets dorés, des rochers où s’échouent les vagues… Le paradis des dauphins et de leurs amis surfeurs. Incroyable image que ce jeu entre l’homme et l’animal au milieu de des vagues… Les « surf rescue boys » surveillent pendant que les « happy people » scrutent l’océan et surtout le passage des baleines… Elles viennent taquiner la côte au large de l’île et, incroyable, on les voit, simplement en sirotant un cocktail de fruits… tropicaux bien sûr…
Le paradis je vous dis, où les riches propriétaires de villas d’architectes côtoient les 'babs' aux dreadlocks et leurs pick up aménagés… ici, pas de barrière de corail mais aussi pas de barrière entre les générations et les statuts sociaux. On est tous là pour la même chose : profitez de la vie… tranquillement.
D’ailleurs, les baleines passent, les dauphins jouent et les kangourous viennent regarder tout ce petit monde pendant que moi, j’écris ces quelques lignes… Le paradis je vous dis.

dimanche 1 novembre 2009

Australian 'wave' of life...

« Don’t worry, be happy », telle est la devise des Australiens, et je dois dire qu’après une semaine au pays des kangourous, cette devise se confirme de jour en jour.
Ici, tout paraît « easy ». Dans le Queensland, la vie s’écoule tranquillement le long des plages paradisiaques ou au cœur des forêts tropicales. Même Brisbane, la capitale de l’état est cool.
Pas de stress, « don’t worry », et il suffit d’un sourire et tout va bien, « be happy ». Un sentiment de bien-être général où tout le monde se côtoie, se mélange, s’accepte… Pas de barrières autour des maisons, pas même besoin de les fermer à clé, la confiance règne… « don’t worry ». Ici, on parle à son voisin, on parle à l’étranger, on sourit, on partage, on est simplement cool… « be happy ». En Australie, c’est ‘plus cool, la vie’…
Nous voilà invité dans une soirée entre amis, dans la banlieue chic de Brisbane. Ce soir, comme souvent (toujours ?), c’est BBQ ! En haut d’une colline, une très imposante maison queenslander domine la nature. La nuit tombe vite mais les bières s’ouvrent une à une… Et c’est l’occasion de confirmer une nouvelle fois la ‘coolitude’ australienne…
« Don’t worry, be happy »… Une bonne bière, « VB » ou « Carlton Mid », ça dépend des habitudes de nos hôtes, on y ajoute un bbq convivial et les conversations s’enchaînent. De la nature, de la pluie, du beau temps, des voyages, des rencontres, de demain et d’hier… On parle, de tout, de rien, une « joke » et tout le monde sourit… « be happy ». Et toujours une bonne gorgée de bière… Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, parfois ça se mélange, ou pas, mais tout cela reste très convivial. Tout le monde debout autour du bbq, la vie s’organise. « don’t worry ».
Demain est un autre jour, on part de Brisbane pour rejoindre Melbourne mais je suis sûr que la devise australienne se confirmera, encore et encore… Car pas besoin d'être un surfeur pour prendre la vague de la "coolitude aussie" !

jeudi 29 octobre 2009

Wildlife in Outback

Les mecs au look « surfeurs blonds peroxydés », les touristes nippons, les némos stars et les malls hyper climatisés de Cairns ont laissé place quelques jours à la nature de « l’outback ». Direction la « cattle station » de Lamonds Lagoon en plein cœur de « nowhere »… Des routes dans les montagnes abritant la forêt tropicale, des villages typiques aux boîtes aux lettres improbables, de la terre rouge gorgée de soleil, des eucalyptus à perte de vue… pas de doute, nous sommes dans l’arrière pays australien. Ici, le top fashion, c’est d’avoir le look « zizi top » ou bien le look cowboy avec Akubra incorporé sur la tête ! Les tâches de rousseurs issues des descendants anglais subsistent sur une peau plissée par le soleil du Queensland, le « sunshine state ».
Le dépaysement est total.
Il l’est encore davantage sur les pistes qui nous mènent à la ferme… Ici, point d’être humain ni de réseau téléphonique mais une faune sauvage… Les rencontres sont nombreuses et nous croisons sur notre chemin nombre de wallabies, kangourous, mouches, cacatoès, perroquets et même dingos… Mais le plus improbable restera la rencontre avec cinq émeus sauvages… Ils sont là, tranquilles au milieu du « bush ». Nous décidons d’arrêter le 4x4 et entamons la « rencontre ». Majestueux, ces émeus nous émeuvent. Ce gros oiseau primitif aux allures d’autruche au col bleu, croise notre chemin. C’est magique…
Mais il faut continuer, rouler jusqu’à la « cattle station », ferme paisible au milieu de la nature. La famille nous y attend, le tournage peut commencer, il faut nourrir les vaches… une vie de cowboy au cœur de l’outback avec pour compagnie les kangourous et les émeus… c’est émouvant.

Quand ma valise se fait la malle...

Chaque voyage est un nouveau départ… Ça, c’est ce qu’on dit !

Mais lorsque vous arrivez à l’aéroport de destination et que vous vous apercevez qu’il vous manque un bagage, ce nouveau départ se transforme en éternel recommencement… Et c’est vrai, que pour moi, ça commence à devenir une habitude. A New Delhi, il y a quelques mois, les valises ne nous avaient pas suivies. Il y a deux ans, même chose à New York où ma valise s’était fait la malle à l’aller, mais aussi au retour… Et là, rebelote, mon sac perso a des envies de tournage buissonnier et préfère me laisser seul, sans nouvelles et sans rechange. A croire qu’il n’aime pas voyager dans de bonnes conditions et arriver tranquillement avec ses compatriotes valises sur un charmant tapis roulant… Non, ce qu’il veut, mon sac, c’est une livraison particulière, qu’on prenne soin de lui, il veut arriver fièrement face à moi, mais avec quelques jours de retard.

En fait, peut-être que nous devrions donner plus d’attention à nos affaires, à nos sacs. Les respecter et ne jamais les balancer, les traîner ou les rouler. Peut-être est-ce la solution pour que les compagnies aériennes arrêtent de nous séparer une bonne fois pour toutes… peut-être… ou pas…

Pour informations, ma valise, étant repassée par Paris, elle est enfin de retour à Cairns… Merci Arnaud ;)

dimanche 25 octobre 2009

Come back in Aussie !

Cairns, le nom de cette ville me rappelle indéniablement mon dernier séjour en Australie. A l’époque c’était la dernière étape de notre « down under trip », 5 ans plus tard, Cairns devient la première étape d’un nouveau tour de ce merveilleux pays-continent… Rien n’a changé, la musique, sorte de rock improvisé par des cow-boys éternels, la plage artificielle sur l’esplanade et ses baigneurs excités, les bars, refuges de touristes japonais et de backpackers échoués. Mais, aussi, le « night market » et ses odeurs de bouffe chinoise, les promeneurs, skateurs, beach-volleyeurs prenant le rythme tranquille australien, les barbecues aux odeurs d’oignons et de ketchup chaud et toutes ces échoppes aux souvenirs improbables comme les némos flashys enfermés dans une boule de neige. Pas de doute, retour dans un autre monde, dans un pays, à la fois fascinant et surprenant. Ici, le temps est tout autre et les habitudes aussi.

mercredi 21 octobre 2009

Down under...

C'est bientôt l'heure du départ... direction l'Australie !
3 semaines du nord est au sud ouest à travers l'un des plus beaux pays du monde ! je vous donne rendez-vous très bientôt sur ce blog pour suivre en texte et en photos mon down under trip !

mercredi 29 juillet 2009

Entre les gouttes

Notre périple "Banglindien" se termine ce soir, dernière soirée à l'hôtel avant de rentrer à Paris. Encore un beau voyage effectué sous la chaleur du sous continent indien ! Dhaka et sa chaleur écrasante, Delhi et sa chaleur étouffante et la campagne indienne et sa chaleur humidifiante... En pleine mousson, nous aurons eu droit à 5 minutes de pluie seulement. A croire que les dieux étaient avec nous, ou pas. Pendant notre première semaine à Dhaka, il pleuvait à Delhi, et à notre arrivée à Delhi, il s'est mis à pleuvoir, comme jamais à Dhaka, et nous, toujours au sec, sous un soleil de plomb à ne pas faire danser un acteur de bollywood !
On se croirait tantôt dans un hammam, tantôt dans un sauna. Moi qui avait prévu une housse caméra, des housses étanches pour les micros, des bottes en plastiques et autres ponchos... Tout est resté au sec dans le fond du flycase. Un tournage entre les gouttes de pluie... mais pas de sueurs...

Work in progress

Work in progress pourrait être le titre de mon blog ces derniers jours car je n'ai malheureusement pas trop eu le temps de le mettre à jour... Mais, aujourd'hui ce sera plutôt le nom donné à New Delhi: "work in progress city". Il faut dire que Delhi est en construction partout: des routes, des batiments et le métro qui s'étend. Dans un an, Delhi doit être prête pour les commonwealth games 2010. Je ne sais pas si les indiens seront prêt vu le travail qu'il reste à fournir et je ne sais pas si le monde sera prêt pour ces mini jeux olympiques de l'ex empire britannique, car, franchement, on s'en fout un peu, non?
Alors, pour le moment, ça construit, ça détruit, ça s'organise... La ville est un immense chantier. Delhi est devenue un labyrinthe de palissades "work in progress", les ouvriers s'activent sous la chaleur écrasante. Les journaux relatent les accidents de chantiers. Les poussières du béton donnent un voile sur la ville qui continue de grandir à vue d'oeil. Pas facile d'être un des pays les plus peuplés au monde. Pas facile d'être une mégapole en mutation...

vendredi 24 juillet 2009

Cérémonie de tournage

Hier, nous sommes arrivés à New Delhi pour dix jours en Inde à la découverte des petites histoires incroyables de ce pays. Et je dois dire que notre premier jour a été particulièrement intense. Me voilà au milieu des policiers de New Delhi, dans une brigade un peu spéciale, courant dans les rues à la chasse... aux vaches ! De véritables cow boys dont le but est d'attraper toutes les vaches (animal sacré en Inde) afin de libérer la circulation et d'éviter les éventuelles épidémies... c'est assez sportif, parfois un peu dangereux, gare aux cornes, et pas toujours bien vu par la population locale. Il faut dire que les propriétaires des vaches se retrouvent vite sans leur animal de compagnie... qui est aussi, pour la plupart, leur plus précieux bien...
Plus étrange encore est la cérémonie qui nous a été réservée ce matin... Avant de tourner le sujet, direction la grande salle où nous attendent quelques centaines de personnes, femmes d'un côté, hommes de l'autre. Notre hôte nous invite sur l'estrade, la musique retentie, les mains se joignent et la prière peut commencer. Tout le monde chante, et nous, sommes là, devant ces centaines d'Indiens chantants. Puis c'est l'heure des discours qui nous accueillent et nous souhaitent la bienvenue. Le rituel se termine par une remise officielle d'un collier de fleurs séchées et d'une toile de jute sur les épaules... Après cette cérémonie d'une quinzaine de minutes, le tournage peut enfin commencer... "incredible India" disait la publicité... vraiment "incredible"...

inDay 01

jeudi 23 juillet 2009

ça tourne pas toujours rond...

Voilà, c'est déjà la fin de notre séjour à Dhaka, au Bangladesh... Pas l'ombre d'une goûte de pluie, on est loin des clichés... Mais quelques petites découvertes à faire le long des routes. Et une des grandes spécialités de Dhaka, c'est le rond point... décoré.
Ici, pas un carrefour sans sa "sculpture", son avion des années 60 ou sa fontaine sans eau... Pas un rond point sans ses animaux en béton, sans ses fleurs en métal et sans son drapeau décousu... Ces rond points sont sans doute là pour décorer et rendre la ville un peu "plus belle", ils forment en tous cas des points de repère cependant pas toujours bien identifiables... mais bon, c'est très pratique! Mais ces rond points ont aussi une particularité: chaque oeuvre est sponsorisée, pratique pour faire sa pub et entretenir les sculptures les plus folles... Et pour celles qui n'auraient pas trouver de mécène: c'est l'abandon !

BanglaDay 10

Le paradis des sourires...

Le Bangladesh est un des pays les plus pauvres du monde... jusque là je ne vous apprends rien... Pourtant, bien qu'on sente la misère telle que nous, occidentaux, l'imaginons, on ne peut pas dire que les Bangladeshis soient pauvres en sourires et en bonne humeur... c'est d'ailleurs souvent comme ça dans de nombreux pays du monde: plus on est "riche" et plus on perd son sourire... Alors, oui, nous avons rencontrés énormément d'enfants, d'adolescents et d'adultes souriants. Je ne dirais pas qu'ils sont heureux mais en tout cas, ils en ont l'air ! Et tous les échanges que nous avons, nous confortent: les Bangladeshis sont joyeux !
La situation du pays est à des années lumières d'être paradisiaque, leur quotidien ne l'est évidemment pas plus mais quelques petites surprises nous ont réjouis. Il y a, par exemple, le long de la route de l'aéroport, de nombreuses bicoques avec vue imprenable sur la rivière, ses bateaux usines et autres objets flottant non identifiés. Ces petites bicoques sont à louer pour quelques heures afin de se retrouver en très petit comité loin du brouhaha de la ville mais à une dizaine de mètres de la route... On y vient en couple ou entre amis. Les cabanes sont sur pilotis, fabriquées en tôles et en bambous, à peine cachées, on les distingue depuis la route entre deux palmiers et un vendeur de chips. Bon, on est loin des chambres paradisiaques sur pilotis des maldives mais pourtant ce petit bout de paradis invite à l'évasion pour qui a de l'imagination, et surtout pour qui a su rester souriant...

BanglaDay 09

BanglaDay 08

mercredi 22 juillet 2009

Quand le Bangla bouge...

La vie de "globe-trotteur" n'est pas toujours aussi facile qu'on pourrait le penser... quoi ? vous n'êtes pas d'accord ?
Bon, ok, j'ai compris, c'est vrai qu'en fait c'est très excitant ! ça change du train-train quotidien, ici, on dirait plutôt ça change "rickshaw-rickshaw" quotidien. Car il faut bien l'admettre voyager, c'est prendre plusieurs moyens de transport et s'il y a bien un pays où on peut passer du coq à l'âne (pardon, du train à l'autorickshaw), c'est bien le Bangladesh. On a pu tester différents moyen de locomotion...
Premier jour, histoire de se mettre à l'eau, je teste la barque: très pratique pour passer d'une rive à l'autre, la barque permet de se déplacer sans soucis du moment qu'on n'est pas à contre courant... en plus, on y mets ce qu'on veut à l'intérieur: colis, fruits, vaches, enfants, tout y passe !
Je continue avec le fameux rickshaw: ça fait mal au cul et il faut se tenir car on risque la culbute à chaque trou dans la route... c'est à dire souvent... Mais, la moins bonne place est quand même pour le conducteur obligé de pédaler et slalomer entre les voitures... En revanche, pas besoin de freiner, on laisse aller le cycle à trois roues s'enfoncer dans l'arrière du véhicule qui nous précède et le tour est jouer... arrêt garanti !
L'autre moyen de locomotion prisé des Bangladeshis est le train... A l'intérieur, la chaleur est écrasante, la place est précieuse, il faut dire que les trains sont souvent bondés alors, le mieux, c'est de monter sur le toit de la gare et de prendre le train par le dessus... c'est à dire à même le toit. Nous voilà parti à travers Dhaka, cheveux au vent, entourés d'enfants. Les avantages: vue imprenable, voyage gratuit et climatisation intégrée, en revanche, il faut faire attention aux branches capricieuses et à la glissade, synonyme de fin du voyage !
Bien sûr, côté véhicule motorisé, j'ai aussi pu tester l'autorickshaw. Comme son cousin à pédales, l'autorickshaw possède trois roues mais est équipé, en plus, d'un petit moteur. L'autorickshaw est relativement pratique car il va plus vite si on excepte les embouteillages... En revanche, à pleine vitesse, on oubliera les discussions, le moteur étant omniprésent...
Je rajouterai à la liste, la grande barque à moteur quasi indispensable au Bangladesh, les bus que l'on prend en route et bien sûr les différentes variantes de cycles... une, deux, trois ou quatre roues ! Le Bangladesh est un pays en mouvement... perpétuel !

BanglaDay 07

vendredi 17 juillet 2009

BanglaDay 06

jeudi 16 juillet 2009

Eau es-tu ?

M'aurait-on menti à propos du Bangaldesh ? Sur internet, j'avais trouvé ça: "Le Bangladesh a un climat de mousson subtropicale caractérisé par de larges variations saisonnières, des précipitations, des températures chaudes modérément, et un taux d'humidité élevé, un climat frais lors de la saison des pluies de mousson de juin à octobre, 400mm d'eau en moyenne pour juillet sous une température de 28°", voilà ce qui était annoncé...
Mais depuis notre arrivée, nous attendons, avec impatience, la pluie... Pas une averse (ou presque) depuis 7 jours à Dhaka ! pas trace d'une flaque d'eau... En revanche, le thermomètre monte haut, très haut, trop haut même, et il devient difficile de tourner de 12h à 16h. Être dans le pays des inondations, de l'eau à perte de vue et autres cyclones catastrophiques sans en voir le bout d'une goutte d'eau... étrange... On patiente, on attend et demain sera, peut-être, un jour pluvieux... C'est bien la première fois que j'attends la pluie avec impatience...

Dhaka, klaxon city

Il n'y a pas une ville au monde où le trafic routier ne soit pas un problème, pas une ville où les embouteillages sont quotidiens... Mais Dhaka, capitale du Bangladesh, est peut-être une de celles où le trafic se fait le plus entendre... Ici, le code de la route n'est pas la priorité des automobilistes et autres conducteurs de rickshaws. D'ailleurs, il y a biens des feux tricolores mais ils sont davantage présents pour la déco que pour réguler le trafic. Les rond-points, décorés de sculptures sponsorisées permettent d'identifier les quartiers et carrefours mais ne sont pas franchement toujours utilisés comme il se doit. Certes, ça tourne autour mais dans tous les sens. Et c'est vrai, que lorsqu'on se retrouve au milieu des voitures, il vaut mieux être bien accroché !
Alors, pour se faire une place dans les rues et boulevards, il faut savoir utiliser du klaxon... Plus il est fort et plus vous aurez une chance d'être prioritaire et de passer. Alors, les rickshaws et leurs petites sonnettes font pâle figure à côté des "cornes de brume" des camions... Un coup de klaxon et il vous est possible d'accélérer pour quelques centimètres... Un autre coup de sonnette et vous changez de "file"... Encore un coup pour le fun et un dernier pour signaler votre présence: oreilles sensibles s'abstenir, le klaxon n'est ici pas une option mais une manière de vivre...
A bon entendeur...

BanglaDay 05

BanglaDay 04

mardi 14 juillet 2009

BanglaDay 03

lundi 13 juillet 2009

BanglaDay 02

dimanche 12 juillet 2009

Dhaka tout oublier...

Chaque voyage ne peut commencer aussi bien que les précédents... Chaque voyage doit avoir sa particularité... son anecdote à raconter à notre retour, voire même avant, la preuve.
Nous voici donc bien arrivé à Dhaka, capitale du Bangladesh, mais sans bagages... bon, les boxers et la brosse à dent ça passe encore, mais le trépied, les batteries, les chargeurs, les piles, les disques et les micros HF, là, ça coince... un tournage qui commence comme ça, et bien, ne peut pas vraiment commencer d'ailleurs...
Nous voilà transporter d'officiels en sous fifres à la recherche de nos bagages ou de la moindre information à leur sujet... A la question "who's in charge?", la réponse la plus évidente est "nobody"...
Voilà qu'Air France perd la trace de quatre bagages... Le triangle des bermudes et Harry Potter n'y sont pour rien, pourtant nos valises ont bel et bien disparu... Aujourd'hui, je suis retourné à l'aéroport pensant avoir éventuellement retrouvé la trace de nos bagages. Après un passage par le bureau du responsable, qui préfère HBO à mes requêtes, je me dirige vers le chef du "bagage claim"... Mais tel Gérard Majax déguisé en Garcimore, le chef me propose un rapide "have a look" autour de lui, malheureusement, il ne maîtrise pas très bien la magie, et il n'y a rien qui ressemble de près et même de très loin à nos bagages...
Retour à l'hôtel. Achat de quelques sous-vêtements à défaut de souvenirs, et attente de nouvelles de la part d'Air France...
No news means good news ???

to be continued...

BanglaDay 01

lundi 20 avril 2009

Sayonara !

Et bien voilà, l’aventure au pays du soleil levant s’achève après un périple de plus de vingt jours. Des temples traditionnels aux buildings derniers cris, notre voyage est passé de surprises en étonnements car le Japon est aussi un monde de paradoxes… Je ne compte plus les petits gadgets totalement indispensables, les autres inutiles… Je ne compte plus les t-shirts ultra-colorés, les autres épurés… Je ne compte plus les plats très relevés, les autres proches de l’ultime fadeur… Je ne compte plus les actions en faveur du développement durable d’un côté et le gaspillage à outrance de l’autre... Je ne compte plus les looks extravagants, les autres totalement traditionnels… Je ne compte plus les services délirants, le chic à outrance, les codes pour chaque geste, le beau partout, le zen comme religion, le design à profusion, le branché à tous les étages…
Il est vrai que le Japon fascine et étonne, et il m’a donné envie de le découvrir de nouveau. Il y a tant de choses à voir et à faire ici, c’est un peu une autre planète. Dans quelques minutes, je serai dans l’avion pour un retour sur terre mais avec toujours en tête ce petit quelque chose qui fait le « way of life » à la Japonaise…
Arigato gozaimasu !

samedi 18 avril 2009

Tous Onsen !

Bien sûr, tout le monde connaît les toilettes à la japonaise, aussi célèbres que les grandes eaux de Versailles. Ce petit jet qui vient vous nettoyer en « délicatesse » l’arrière-train après votre passage sur le trône auto-nettoyé, auto-chauffé, auto-régulé et auto-positionné. Ce petit bijou de technologie est un petit bonheur après un grand soulagement. Mais ce que l’on connaît un peu moins c’est l’onsen ou sento pour certains : un bain chaud, voire brûlant, voire extrêmement brûlant, mais tellement relaxant...
Ce bain, digne des plus grandes thalassos est pourtant très accessible. J’ai pu essayer l’onsen traditionnel notamment au nord de Tokyo à l’Hoshi Onsen. C’est un des plus vieux onsen naturel, construit en bois il y a plus de 120ans, en pleine nature, au milieu de la montagne et qui domine un ruisseau. Cette source naturelle d’eau chaude (43°C environ) est chauffée grâce à l’activité volcanique de l’archipel. Se relaxer dans ces bains est un vrai bonheur, un moment à part. Le contraste entre le frais de l’air et le brûlant de l’eau est saisissant mais si agréable…
Que demander de plus après une journée de tournage ? Alors, tous onsen !


jeudi 16 avril 2009

Salam Japan

Après une vingtaine de jours passé au pays du soleil levant, j’ai commencé à élaborer une théorie… Une théorie totalement personnelle, voire un peu fantaisiste mais qui me fait marrer : les Japonais me font penser aux Arabes… Je leur trouve, en effet, beaucoup de similitudes. Je vous entends déjà vous demander quel sushi m’a piqué. Je vous imagine déjà, en train de penser à quel produit asiatique je me suis shooté, et pourtant…
Je pourrais faire simple et ne parler que de la calligraphie et du fait que les Japonais, comme dans le monde Arabe, lisent les livres dans le sens inverse du monde occidental… Mais je trouve qu’il y a d’autres similitudes…
Par exemple, dès qu’on entre chez quelqu’un ou que l’on va dans un restaurant, au Japon, on enlève ses chaussures, comme dans les pays arabes. Et comme chez les Arabes, l’hospitalité est très codifiée : en signe de bienvenue, les Japonais vous servent le thé…
Il suffit de faire un tour dans la ville de Tokyo pour se rendre compte des nombreux étalages à tous les étages qui débordent dans les rues, comme dans un souk… En revanche, ici, on ne marchande pas !
Et que dire des bains ! Les Japonais en raffolent, ils se lavent en famille dans les onsens ou sentos, sortes de hammams où la toilette est importante et codifiée. Les toilettes justement, il n’y a pas que les systèmes « Toto » avec petit jet, bien avant leurs apparitions, les Japonais avaient leur propre système de wc. D’ailleurs, on trouve encore des « Japanese Style » : sorte de toilettes « à la Turc » à même le sol avec douchette intégrée…
Je pourrais aussi continuer sur leur rapport à la nourriture, bien sûr les Japonais aiment manger assis par terre. Et que dire de leur amour pour les brochettes et les grillades mais aussi pour tous ces plats qui se partagent. La nourriture est au centre de la table et chacun prend ce dont il a envie… Ça ne vous rappelle rien ?
Bon, je vais arrêter là dans mes élucubrations, peut-être sont-ce simplement d’anecdotiques remarques ?
Sa(lam)yonara…

mardi 14 avril 2009

Gulliver @ Japan

Dire que les Japonais sont petits, ce serait comme dire que les Français sont grognons : un cliché, certes, mais qui n’est pas si éloigné de la réalité… C’est vrai qu’ici, je me sens un peu Gulliver. Tout est une question de taille, tout est une question de point de vue. Lors de mes voyages aux Etats-Unis, je suis le « skinny » de service. Obligé de m’habiller dans les rayons enfants, impossible de finir un verre de coca regular, tout me paraît énorme. Au japon, c’est un peu l’inverse : me voici « tall » pour la première fois… Mon mètre soixante quinze me fait entrer dans la cour des grands… Obligé de baisser la tête à certains endroits, deux rations de riz valent mieux qu’une, fini les t-shirts small, place au medium-large, la baignoire et les chambres d’hotels sont minuscules… Bref, ici, tout est petit : des portions alimentaires aux rues, des objets aux vêtements, des voitures aux bars/restos, l’espace, ici est un luxe, bienvenue dans un petit pays en manque de place !

samedi 11 avril 2009

Française touch

Les Japonais aiment le chic, le branché, le décalé, le tendance, le hype, le trendy, le top ! A Paris aussi, et pour se donner un petit côté branchouille, on n’hésite pas à distiller nos enseignes et nos phrases de quelques mots anglais. Ça fait « chic ».
Mais, ici au Japon, pour être « total in », il faut utiliser du « french » à toutes les sauces. Entre deux calligraphies, un petit mot en français et le tour est joué ! Surtout si vous êtes dans la mode, la cuisine, la déco, la pâtisserie… Je me croirais presque à la maison… Enfin pas tout à fait, car chez nos amis nippons, le français devient : « comme ça commune », « boulanngerie », « café de crié », « monsieur Nicole », « comme ça du mode », « joli bon », « la souk », « garçons denîmes », « bonjour, heureux jour », « franc, franc »…
Voilà un « putchi* » florilège des marques locales… Et ça fait d’ailleurs du bien de voir que nous ne sommes pas les seuls à massacrer notre bonne vieille langue… Ça nous montre qu’elle peut aussi être vivante à l’autre bout du monde, et surtout, ça m’a fait réfléchir à notre utilisation des langues étrangères dans notre environnement quotidien… so what ? c’est pas really tout ça ? allez, sur ce, ciao et à domani tutti !

* « Putchi » : petit – mot français japonisé et assez utilisé dans la langue courante.

jeudi 9 avril 2009

Le vendeur du Kombini

Serais-je intégré dans la société japonaise plus rapidement que prévu ? à en croire cette petite scène qui s’est déroulée aujourd’hui, je crois bien que oui… Alors que je fouinais à la recherche de la perle rare dans un magasin de montagne, une cliente s’approche à petits pas de moi et m’apostrophe en japonais ! Je la regarde, étonné, je ne dis rien, seul un léger sourire d’incompréhension se lit sur mon visage. Elle continue à coup d’aligato tenant un sac de pomme dans une main et son porte-monnaie dans l’autre… Que faire ? c’est sûr, elle me prend pour le vendeur… Ma barbe de trois jours, mon visage légèrement halé et mon jean débraillé n’ont rien fait pour l’en dissuader… Moi qui me croyais être l’intrus, il faut croire que non. Au bout de quelques instants, elle comprend son erreur. Je ne suis pas le « dansei » qu’elle croyait. Je peux alors retourner à mes emplettes quand d’un coup, un vieil homme vient vers moi. Ses demandes sont les mêmes… Lui aussi, me parle en japonais, lui aussi veut des renseignements, que faire ? Incompréhension, sourire, étonnement. C’est reparti pour un tour, me voilà devenu samouraï avant l’heure…

mercredi 8 avril 2009

Ma maladie nippone

Je suis malade. C’est sûr, j’ai tous les symptômes : Œil qui pique, crise aigue d’accroupissement soudain, sourcils qui se plissent, impression d’être toujours à l’affût… et ça ne va pas en s’arrangeant… Appareil photo dans une main, caméra dans l’autre, depuis douze jours, je fais mon japonais sur la place de l’Etoile. Tentation de tous les instants, l’œil est en action permanente. Difficile de résister. Le japon est photo-vidéo-graphique. L’architecture est pensée comme un tableau, les plats sont des images composées et colorées, l'amorce est omniprésente, les paysages sont des estampes vivantes, quand à la lumière je préfère ne pas en parler… Le cerisier placé au bon endroit, le tori orienté dans la bonne direction, la pagode joliment dégagée des cèdres et le lac incroyablement calme pour des reflets parfaits. A croire que les japonais pensent en beautyshot ! A croire que depuis des siècles tout est pensé pour être cadré.
Les japonais auraient-ils inventé la HD et le 16/9ème avant l’heure ? Je me le demande et je le crois car toutes les règles de base sont incorporées dans l’environnement quotidien. Le seul remède à cette maladie serait peut-être de fermer les yeux. Clic clac ! oups.

lundi 6 avril 2009

Kyoto, mon amour...

Cela fait maintenant trois jours que nous sommes à Kyoto. Cette ancienne capitale du Japon est aujourd’hui une haute cité culturelle et touristique, de nombreux temples sont à découvrir dans la ville… Beaucoup de Japonais viennent visiter cette cité paisible et surtout en cette période printanière. En effet, les cerisiers (sakura) sont en fleurs. L’occasion pour les Japonais d’admirer les paysages typiquement nippons, et surtout, de s’extasier devant ce qu’ils considèrent être la beauté éphémère : la vie étant belle et courte à l’image de la floraison du cerisier… Il paraît qu’ils peuvent les contempler des heures durant !
À Kyoto, notre guide local, Mr Hayakawa, un aristocrate ayant fait fortune dans le bâtiment, nous fait découvrir les codes de la culture japonaise. Cet homme est un peu le Monsieur Bouygues local mais sans le bling-bling ! bien au contraire, lui, son truc, c’est plutôt simplicité et efficacité. Épuré, zen, cool.
Nous arrivons chez lui dans un des plus beaux quartiers de Kyoto. La rencontre n’est pas évidente pour des occidentaux comme nous. Il faut se plier aux us et coutumes locales et attendre, dans un silence profond, que Mr Hayakawa, notre hôte, prenne la parole. Des minutes de silence qui se transforment en heures. C’est le respect à la Japonaise.
Une fois le tofu brisé, c’est parti pour deux jours intenses ! Deux jours de découvertes et de ballades dans des paysages féeriques composés de bambous, temples, bois précieux, objets anciens et bien sûr cerisiers en fleur… Deux jours de découverte des meilleurs plats japonais et deux jours pour approfondir les codes de la culture nippone…
Un homme qui est resté simple, accessible, ouvert, attentif, humain… Comme n’importe quel homme en fait. Et en voyant la tranquillité de Mr Hayakawa, je me suis mis à penser qu’un certain petit bonhomme devrait d’ailleurs en prendre de la graine : le respect, l’écoute, l’attention, le non-bling-bling, ça existe encore sur terre !

dimanche 5 avril 2009

Y'a pas de sushis...

Je vous l’accorde, ce titre est un peu facile, ce jeu de mot usé est même décevant mais bon, ceux qui me connaissent savent mon amour pour le poisson ! Alors je tiens à vous rassurer, je mange, je mange même bien ici, mais évidemment pas de poisson.
Hier, j’étais à Kobé, la capitale du bœuf ! Et c’est vrai qu’il est bon, tendre et goûteux. D’ailleurs, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a, au pays du soleil levant, une multitude de plats différents. On n’est loin du cliché des sushis, makis et autres yakitoris des restaurants « japonais » français… La cuisine nippone est riche en saveurs, souvent inconnues pour nos papilles occidentales, riche en plats et manières de cuisiner, et riche en épices et condiments. Vive les yakiniku, les soupes de udon, les nagasaki-chanpon, la washoku et autres mochi ! Bref, chaque repas est un régal, une explosion de saveurs en bouche et une expérience à vivre dans le respect des codes… Enlevons les chaussures, lavons-nous les mains grâce au chibori, trinquons à la kirin et au saké imo-chochu et préparons les baguettes !

samedi 4 avril 2009

Chaume qui peut...

Au Japon, il n’y a pas que des gratte-ciels, des sushis, les dernières technologies et les mangas multicolores, le japon a aussi su garder son patrimoine, sa culture et ses traditions… J’ai pu m’en rendre compte lors d’une nuit dans une chaumière traditionnelle du Japon sur l’île de Shikoku, une chaumière datant de 1780, et dans laquelle nous avons dormi… ou plutôt essayé.
En effet, la chaumière est à environ 800m d’altitude, entourée de pins et de cèdres japonais. Joli décor mais dans ambiance glaciale, en effet, je ne peux pas dire que l’isolation soit le point fort de nos amis nippons… Le feu de cheminée au centre de la pièce principale ne peut pas lutter contre l’air frais de la nuit s’engouffrant par tous les côtés et même par le sol. A ce duel digne d’un combat de sumotoris, le froid l’emporte ! et quand le moment fatidique du coucher approche, les suppositions vont bon train… où ? comment ? la réponse est pourtant simple : ici, là et maintenant. On dresse les futons à même le sol, les duvets et les couvertures deviennent nos meilleurs amis. Je sors de mon sac de voyage tout ce qui pourra me tenir au chaud. J’entre alors en pleine méditation, à la recherche de mon moi intérieur, le plus chaleureux cela va s’en dire… chaud, pensons chaud, zen, restons zen… C’est aussi ça la culture japonaise…

JAP-chaumiere from boero nicolas on Vimeo.

vendredi 3 avril 2009

Futilité éternelle...

Depuis mon arrivée au Japon, je suis surpris. Surpris par tant de futilités. Je ne compte plus les dizaines de grigris pour portables, les centaines de gadgets "hello kitty", les milliers d'emballages inutiles, les millions de "japoniaiseries", les milliards de petites choses souvent inutiles parfois indispensables mais qui, nous, occidentaux, nous fascinent. Surpris aussi par tant de "zenitude", de design épuré, de simplicité... La frénésie des rues flashies où pollutions visuelle et sonore (il y a de la musique presque partout en ville) constrastent avec ces jardins et intérieurs raffinés où seul l'essentiel demeure... Il y a un fossé de godzilla, un paradoxe, entre ces deux manières d'être et qui, pourtant coéxistent et crééent peut-être la "way of life" japonaise... Et entre futilité et éternité zen, je crois bien que j'ai trouvé la clé... C'était sur une aire de service sur l'île de Shikoku... Le love project. Les amoureux symbolisent ici leur amour éternel par un cadenas futilement décoré. l'ensemble est un chaos de petites choses, de petits cadenas mais qui, assemblés crééent une impressionante sensation liant amour, futilité, éternité, zen, design...

mardi 31 mars 2009

Level 1

Cela faisait quelques temps que l'envie de visiter le Japon me traversait l'esprit plutôt deux fois qu'une... Alors, quand la proposition de Roland, de partir tourner un documentaire du sud au nord au pays du soleil levant arriva, je ne pu m'empêcher d'accepter...
Direction le Japon !
Me voilà donc arrivé à Tokyo, au Japon, un pays qui fait rêver les occidentaux et moi le premier ! Une incroyable culture... comme sur une autre planète... mais ici, le rêve dépasse la réalité... ou plutôt, la réalité dépasse le jeu vidéo: et oui, bienvenue dans le pays Nintendo !
Tout est flashy, tout est manga, tout est pokemon, tout est stylisé, tout est jeu, tout est bip, musique et autre sonorité... les rues, les restaurants, les boutiques, partout, le Japon est comme une aire de jeu géante... Un jeu de plate forme, où je passe d'une marche à une autre, de passerelles multicolores en avions Pokémonisés, d'escalators musicaux en ascenseurs lumineux, de passages piétons frénétiques en métros hyperstylisés... Me voilà Super Mario Bross dans la vraie vie affrontant les vendeuses aux saluts mécaniques d'un côté et les bonus des écrans géants de l'autre. Et dans les boutiques, les appareils électroniques me font de l'objectif quand leurs prix aux multiples zéros me font penser aux scores accumulés dans mon jeune âge sur mon Amiga... Il y a même les champignons magiques et autres friandises à bonus !!! Des pâtisseries fluos emballées comme le plus beau des cadeaux ! Le Donkey Kong frenchy va t il réussir ce premier jour, ce premier level ? C'est pas le moment du Game Over. D'ailleurs si l'envie me prend de retourner dans la vie virtuelle (ou réelle?), les Game Zone me tendent les bras... En route pour une nouvelle partie !

game zone à Nagasaki...

Nagasaki-gamezone from boero nicolas on Vimeo.

mardi 24 mars 2009

Good à block !

Il y a une semaine, un con de maillou débarquait sur l'Archipel. Pour certains, ce caillou, c'est un maudît bout mais pour ce crass'd'homme, c'est un peu une maudite île vilaine qu'elle est... pour sûr, il se plaisait ici.
"Oh' l'nico! sadi pet' ? T'es de retour ? Tu restou ? Branlasse ?" et moi, de repondre: "ch'pommm..."
T'sais genre comme si que, ici, tout le monde se sent un peu chez soi, pas besoin de barrer la porte, on t'accueille à bras ouverts. Et bien que dehors, c'est chaud caks, dedans, c'est pas pire! Malgré le poudrin de choquette, y'a toujours une occasion pour collationner dans l'après quatre heures. On aime la fête ici, et pour sûr, y'a pas de tableau. On n'a pas pas le mufle! Faut juste que ça arrache les pointes!
Le Rustique? Deux seaux, une culbute, t'es rendu ! Alors profite de la soirée good à block car de toutes façons, t'es paquet! Un shooter, un cul par dessus tête et c'est maudît flétant assuré mais si tu veux devenir St Pierrais faut y passer !


Ce qui signifie:

Il y a une semaine, un français de métropole débarquait sur St Pierre et Miquelon. Pour certains, cette île, elle est très loin mais pour ce mec qui aime la fête, c'est un peu une belle île... c'est vrai qu'il se plaisait ici.
" Nico! Bonjour, comment ça va ? T'es de retour ? Tu habites ou ? Que fais-tu ?" et moi, de repondre: "je ne sais pas trop"
(intraductible), ici, tout le monde se sent un peu chez soi, pas besoin de fermer la porte à clef, on t'accueille à bras ouverts. Et bien que dehors, il fasse froid, dedans, c'est différent! Malgré le temps pourri, il y a toujours une occasion pour prendre un verre dans la soirée. On aime la fête ici, il n'y a jamais de soucis. On ne s'énerve pas! Faut juste que ça soit très festif !
Le bar "Le Rustique"? c'est juste à côté ! Alors profite de la bonne soirée car de toutes façons, t'es foutu! Un shooter, une étrange manière de le boire la tête à l'nevers sur le bar et c'est la cuite assurée mais si tu veux devenir St Pierrais faut y passer !

samedi 21 mars 2009

Une semaine de 9 jours...

L'aventure Saint Pierraise touche à sa fin... Une longue semaine intense rythmée par de belles rencontres et des retrouvailles chaleureuses... Une semaine sur un petit bout d'île, sur un petit bout de France coincé dans l'atlantique nord...

Mais surtout une semaines de chiffres:

-10° au soleil
-3° les pieds dans la neige
1 couscous made in st pierre
2 truites fumées pour le bien d'une séquence
3 km de rando sur le caillou
6 artistes/groupes qui assurent grave
8 mètres de "tape" noir (ou gaffer) pour faire des croix par terre...
10 packs de bière pour une petite journée de répétition
90 minutes de concert si tout va bien...
200 poulets tués par jean louis pour ravitailler tout le monde en un jour
6000 st pierrais et miquelonais et zigue zigue zongue...

Et 1 semaine de 9 jours et "c'est pas pire" !

samedi 14 mars 2009

Ce rocher d'île...



Me voici de retour sur ce petit bout de France où l'hiver est encore bien présent. Ce petit bout du grand froid mais à la grande chaleur humaine. Une aventure d'une dizaine de jours à Saint Pierre & Miquelon durant laquelle les litres de bières risquent de couler à flot autant que les sourires et la bonne humeur. C'est reparti pour un tour... de chant...

à suivre... 

mardi 6 janvier 2009

Bonne Année 2009


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