La ville est à l’image des produits des magasins Muji, tout y est fonctionnel, tout a été pensé, réfléchi, calculé. Tokyo est comme un dressing géant où chaque casier a une fonction déterminée. Par exemple, chaque voiture, chaque taxi a son emplacement délimité au millimètre, tout comme les bus ou même les vélos qu’on ne saurait déposer n’importe où.
Dans les transports en commun, les passagers attendent patiemment l’arrivée du wagon indiqué grâce au marquage au sol. Tous en rang, tous aux ordres!
Au Japon, aucune place n’est laissé à l’improvisation ni au bordel , tout est pensé et réfléchi… Ici, l’espace public est sacré, on ne saurait empiéter sur la liberté d’autri. C’est la règle. Les fameuses règles à la japonaise. Du coup, quand un petit frenchy fraichement débarqué avec ses idées de « joyeux bordel organisé » à la parisienne déboule dans la ville, il peut être à l’origine d’un couac général.
Car le japonais se noie vite dans un verre de saké. Et, refuser la règle, c’est compromettre toute l’organisation, créer le bogue, laisser la place à l’improvisation, et ça, les japonais ne savent pas faire. Traverser hors des clous alors que le « bonhomme est rouge » mais l’avenue déserte de voiture… impensable. Vouloir monter un escalier réservé à la descente mais totalement vide… un crime. Et filmer à quelques mètres de la zone prévue pour les médias… la fin du monde.
Pour moi, le Japon, c’est un peu le pays des playmobils. Un monde hyper-organisé et ultra-codifié. Chaque « bonhomme » a son uniforme, son chapeau, sa fonction dédiée. Et je dirais même la démarche aussi... Tout s’emboîte simplement, chaque objet se veut utile et fonctionnel, il ne s’agirait pas qu’un "légo" vienne y foutre le bordel… Le playmobil ne saurait alors quoi faire à part peut-être un harakiri…
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